Le marché du chanvre et la situation juridique actuelle

La crise provoquée par la pandémie a imposé au monde la nécessité d’identifier des mesures visant à « gagner de l’argent ». Ainsi, certaines d’entre elles sont déjà à l’étude.

Cependant, le simple fait d’en parler a déclenché l’élévation compréhensible de boucliers dans les sections de la population qui seraient les plus touchées.

La consommation en général pourrait être taxée davantage, en augmentant la TVA appliquée d’un ou plusieurs points de pourcentage. En plus d’être une mesure très impopulaire, elle risque d’être un véritable bain de sang pour les revenus faibles et moyens, ce qui verrait leur pouvoir d’achat encore diminuer. Il est donc nécessaire d’identifier différentes mesures économiques, qui créent des revenus sans appauvrir davantage la population.

L’une de ces mesures pourrait être la légalisation du cannabis. Certaines dynamiques de ce marché (jusqu’à présent nécessairement underground) ont émergé grâce à la distanciation sociale imposée dans cette période.

Le marché du CBD en est un exemple, avec les grands fournisseurs tels que SensorySeeds. Le CBD est le composé de la plante de cannabis qui a une faible teneur en THC, l’ingrédient psychoactif des cannabinoïdes. C’est l’un de ces rares secteurs qui ont bénéficié de la quarantaine : les ventes de mars 2023 ont dépassé celles de toutes les années précédentes !

La raison est simple

Le grand groupe d’utilisateurs de cannabis (illégal), n’ayant plus de canaux d’approvisionnement faciles, s’est tourné vers le marché alternatif du chanvre léger (avec expédition à domicile).

Ces consommateurs, qui jusqu’au mois dernier étaient approvisionnés sur le marché illégal, sont pour la plupart âgés de plus de 30 ans, avec des familles et des revenus moyens-élevés (seuls ceux qui ont une situation confortable peuvent se permettre de dépenser des dizaines ou des centaines d’euros en activités récréatives pendant cette période). Ce public de consommateurs serait heureux de pouvoir se tourner vers le marché légal, en payant les taxes nécessaires et sans courir le risque d’avoir des ennuis juridiques à cause de leur vice.

De plus, les droits d’accise appliqués au cannabis (vraisemblablement égaux à ceux du tabac, environ 50 %) n’augmenteraient pas la valeur du produit : ce que le consommateur final paie aujourd’hui, c’est le risque élevé que courent les organisations criminelles dans l’approvisionnement international de cannabis et les nombreux changements de mains que la substance fait avant d’être consommée. 

Tous ces coûts disparaîtraient sur un marché légal et seraient donc remplacés par la fiscalité.

Plus de recettes pour les gouvernements

De nombreuses études parlent de recettes directes possibles d’au moins 4 milliards d’euros par an, sans parler des économies découlant de la baisse des dépenses de ressources par la police pour lutter contre le trafic de cannabis, de l’allègement de la charge des tribunaux. Aujourd’hui, les procès pour trafic de cannabis représentent une part importante de l’activité judiciaire, ainsi que les effets positifs qu’elle aurait sur l’ensemble du secteur agricole.

La relation entre la légalisation du chanvre et la promotion de l’agriculture est un thème qui mérite d’être étudié. Certes, nous ne pouvons pas penser que la légalisation ne passe pas aussi par un contrôle sur la production du produit. Il devrait être imposé que le cannabis vendu provienne de son propre pays ou d’autres pays où la culture est légale. C’est à la fois pour des raisons éthiques (on ne peut pas penser à une légalisation qui laisse la culture ou l’importation du chanvre entre les mains des mafias), et pour des raisons purement économiques : la légalisation doit passer par la promotion de la chaîne de production.

De nombreux pays européens, en effet, ont un climat parfait pour la culture de cette plante et la légalisation du chanvre à des fins récréatives, brisant un tabou, aurait également des effets positifs pour les cultures destinées à d’autres fins : chanvre pour les textiles, pour la construction écologique, à des fins alimentaires, etc. La légalisation pourrait donc permettre un développement de l’ensemble du secteur agricole, aussi important qu’il est en crise depuis des décennies dans notre pays.

CBD et cannabis : plus que des gains d’argent

Enfin, il ne faut pas négliger l’impact que la légalisation du cannabis aurait sur les organisations criminelles. Certes, d’autres marchés encore plus lucratifs subsisteraient (par exemple, celui de la cocaïne), et il est clair que c’est une pieuse intention de penser que la légalisation du cannabis conduirait à la mort des mafias.

En même temps, cela fermerait un marché dans lequel ces organisations sont aujourd’hui essentiellement des monopoles. La crise provoquée par le Coronavirus nécessite l’adoption de mesures économiques courageuses, mais qui ne pèsent pas excessivement sur la population. La légalisation du cannabis est une réforme du bénéfice net pour de nombreux pays et une perte sur le marché illégal des gangs et des activités de rue. En outre, il y aurait une mesure positive d’un point de vue éthique et économique pour légaliser cet ingrédient, car la qualité ou le produit peut être contrôlé.  Il s’agit donc d’une mesure positive d’un point de vue éthique et économique, ce qui est le mieux pour qu’une réforme soit mise en œuvre au moment du redémarrage de nombreux pays européens.

Par ailleurs, sachez que vous pouvez légalement acheter des graines de cannabis en France avec des sites reconnus pour la qualité de leurs graines de cannabis en ligne !